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Maladie de GAUCHER : actualités
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29 août 2005

Les formes neurologiques de la maladie de Gaucher de type II

Vous trouverez des articles traitant du même sujet dans la catégorie "A propos de la maladie de Gaucher" 

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Ghislaine SURREL

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Rapporté par Patrick Cherin (Médecine Interne, CHU Pitié-Salpétrière, Paris) d'après la présentation du Dr C. Mignot, Paris
"Une décennie de traitement de la Maladie de Gaucher" - Colloque Genzyme, Maison de l’Amérique Latine, Paris, Décembre 2004

L'atteinte neurologique est rare dans la maladie de Gaucher, et l’apanage des formes pédiatriques du type 2, où elle détermine le décès rapide en quelque mois ou du Gaucher de type 3. Elle est théoriquement totalement absente dans le type 1.


Dans le Gaucher de type 3, l’atteinte neurologique débute tardivement, dans les 2 premières décennies, compliquant l'atteinte hépato-splénique et osseuse. Apparaissent alors une épilepsie myoclonique rebelle, une ataxie cérébelleuse, un syndrome extra-pyramidal, et une détérioration intellectuelle progressive. Le décès survient en règle avant 30 ans dans un tableau de détérioration neurologique et intellectuelle globale. La présence d’au moins un allèle N370S exclut une atteinte neurologique, tandis que les patients homozygotes pour la mutation L444P ont un risque élevé de développer une complication neurologique.


Dans le type 2 (forme du jeune enfant), l’atteinte neurologique est sévère et au premier plan, d'évolution aiguë, réalisant une atteinte « pseudo-bulbaire ». Cette atteinte neurologique, en règle inaugurale, apparaît après un intervalle libre, vers l’âge de 6 mois, sous forme variable, associant atteinte pyramidale, dysfonction du tronc cérébral et comitialité Dans cette forme, l’atteinte viscérale est modeste, le plus souvent limitée à une splénomégalie. Vingt-trois cas Français de Gaucher de type II ont été répertoriés dont 15 caractéristiques d’une forme classique et 61 cas ont été rapportés dans la littérature. En cumulant l’ensemble des données disponibles, l’âge moyen des premières manifestations est de 3,5 mois, la durée moyenne d’évolution de la maladie est de 7 mois. Le développement psychomoteur de ces enfants est initialement normal et les utilisations psychomotrices des premiers mois de vie ne sont pas modifiées. Puis, après cet intervalle libre, les signes neurologiques apparaissent. Ils sont isolés dans 30 à 40 % des cas sans autre atteinte viscérale. Une splénomégalie est observée dans 55 % des enfants, une atteinte hématologique dans 15 % des cas, une hypotrophie et un retard staturo-pondéral dans 78 % des cas. Les manifestations neurologiques sont dominées par une altérations des fonctions végétatives et une atteinte du tronc cérébral, éventuellement associées à une épilepsie (15 %) ou des myoclonies (10 %), des mouvements choréo-athétosiques avec des accès d’hypertonie en extension du tronc et de la nuque (opisthotonos), avec éventuellement syndrome extrapyramidal, atteinte des nerfs crâniens, syndrome pyramidal, troubles de la déglutition, régression cognitive et surtout atteinte du tronc cérébral avec apnées. L’évolution est fatale en 9 mois en moyenne. La présence, inconstante, dans le contexte d’une splénomégalie permet de rattacher cette encéphalopathie progressive à une maladie de surcharge, en particulier à une maladie de Gaucher.
Il existe une forme neurologique beaucoup plus rare survenant plus précocement chez le nourrisson, dans les tous premiers mois de la vie, voire sans intervalle libre, constituant un Gaucher péri-natal. Huit cas sur les 23 patients Français Gaucher de type II appartiennent à cette forme particulière de Gaucher. Dans la littérature, seulement 41 cas de Gaucher péri-natal ont été publiés. Cette forme peut se manifester dès la grossesse avec anasarque foeto-placentaire et décès de l’enfant in utero ou dans les premiers jours suivant l’accouchement. Vingt-sept observations de ce type ont été répertoriées dans la littérature. Plus classiquement, ces maladies de Gaucher péri-natales se manifestent par une atteinte du tronc cérébral avec ophtalmoplégie supranucléaire, mouvements choréo-athétosiques, et signes bulbaires avec la survenue d’apnées s’aggravant rapidement. Quatorze observations de ce type ont été publiées, avec un décès en règle en quelques semaines.


L’enzymothérapie substitutive (imiglucérase) est inefficace dans les maladies de Gaucher de type II. Elle semble cependant stabiliser voire améliorer les patients avec atteinte neurologique au cours d’une maladie de Gaucher de type III.

Date de publication : 27-01-2005

http://www.sante.net/index4.php?pageID=b0809b551a48c8b38aa6f7732d54d101&from=moteur_recherche&page=&cle=gaucher&combinaison=OR

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