Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Maladie de GAUCHER : actualités
Archives
Derniers commentaires
6 juillet 2005

Vers un vaccin universel contre le streptocoque du groupe B

Article classé dans la catégorie "VACCINS" . Peut-être intéressant pour les patients splénectomisés

Infections néonatales sévères

Un travail soulève l'espoir d'un vaccin universel contre le streptocoque du groupe B, grand responsable d'infections néonatales sévères. Une équipe de chercheurs italiens et américains est parvenue à identifier 4 antigènes dont la combinaison dans un vaccin confère chez la souris une protection contre plusieurs souches du streptocoque du groupe B, représentant tous les sérotypes circulants.

DE NOTRE CORRESPONDANTE
A NEW YORK

LE STREPTOCOQUE du groupe B (Streptococcus agalactiae) est la première cause d'infections sévères chez les nouveau-nés (septicémie, méningite et pneumonie). L'incidence de ces infections est de 2 à 3 pour 1 000 naissances, avec un taux de mortalité qui varie dans les pays industrialisés entre 4 et 10 %. Les répercussions de ces infections en termes de santé publique sont très importantes, en raison non seulement des décès (in utero et chez le nouveau-né), mais aussi des séquelles neurologiques en cas de méningite.
L'infection néonatale est contractée dans 80 % des cas pendant l'accouchement, par transmission de la mère à l'enfant. La bactérie colonise en effet la muqueuse ano-génitale de 25 à 40 % des femmes. Si en moyenne, 50 % des nouveau-nés issus de mères porteuses sont colonisés à la naissance, le développement d'une infection symptomatique est rare (2 %).
La prévention des infections néonatales à streptocoques du groupe B n'a pas encore, à ce jour, trouvé de solutions simples et efficaces.
Aux Etats-Unis, malgré le dépistage pendant la grossesse et l'antibiothérapie prophylactique per partum, le streptocoque du groupe B reste responsable chaque année de 2 500 infections et de 100 décès chez les nouveau-nés dans les trois premiers mois de la vie.
Pour ces raisons, de nombreuses équipes travaillent à l'élaboration d'un vaccin. Plusieurs vaccins conjugués de type polysaccharide-protéine (par exemple, antigènes capsulaires des sérotypes Ia,Ib, II, III et V, plus toxine tétanique) sont actuellement évalués en essais cliniques de phases I et II. Toutefois, si ces vaccins ont de fortes chances d'être protecteurs contre la majorité des sérotypes responsables de maladies aux Etats-Unis, ils n'offrent aucune protection contre des sérotypes qui sont pathogènes dans d'autres régions du monde (par exemple contre les sérotypes VI à VIII qui prédominent chez les femmes japonaises). Un vaccin universel est donc souhaitable.

La séquence génomique de huit souches.
Une avancée vers un tel vaccin vient d'être rapportée par une équipe de chercheurs italiens et américains, dirigée par le Dr Guido Grandi (Chiron, Sienne).
Ces chercheurs ont d'abord analysé la séquence génomique de 8 souches du streptocoque du groupe B, appartenant aux sérotypes Ia, Ib, II, III, et V. Parmi les 2 500 gènes identifiés, 589 étaient soupçonnés d'encoder des protéines de surface de la bactérie. Les chercheurs ont réussi à synthétiser 312 de ces protéines de surface, et chacune a été évaluée chez la souris dans un modèle de vaccination maternelle suivie de l'inoculation néonatale, chez les souriceaux, d'une souche streptococcique virulente.
Cette évaluation systématique a permis d'identifier quatre protéines antigéniques conférant individuellement une certaine protection : Ag 322 (ou protéine Sip) de la région conservée, et les Ags 104, 67, et 80 de la région variable.
La combinaison de ces quatre antigènes, qui a été évaluée de la même façon chez la souris, se révèle hautement protectrice (protection de 60 à 100 %) contre douze souches virulentes appartenant aux 9 sérotypes majeurs.
« Ces résultats suggèrent qu'un vaccin basé sur ces 4 antigènes pourrait conférer également une protection efficace chez les humains », déclarent les chercheurs.

La variabilité pour échapper au système immunitaire.
« Pour le streptocoque du groupe B et probablement d'autres bactéries qui adoptent la stratégie de variabilité génétique afin d'échapper au système immunitaire, il y a peu de chance pour que des antigènes protecteurs universels existent. Toutefois, certains antigènes sont conservés dans des sous-populations de souches qui sont suffisamment étendues, et ils peuvent, en association, être largement protecteurs. »

Selon les chercheurs, cette approche d'analyse de plusieurs génomes et de prospection constitue une puissante stratégie pour identifier de potentiels vaccins universels contre d'autres bactéries hautement variables, comme le streptocoque du groupe A et le streptocoque pneumoniae.

> Dr VERONIQUE NGUYEN

« Science », 1er juillet 2005 ; vol. 308 : p. 148.

Le Quotidien du Médecin du : 01/07/2005

Publicité
Publicité
Commentaires
Maladie de GAUCHER : actualités
  • Permettre aux patients atteints de maladie de GAUCHER (Lipidose : déficit de glucocerebrosidase ), à leur famille et aux professionnels de santé d'échanger sur la prise en charge, le traitement, les problèmes administratifs, juridiques ... Ghislaine SURREL
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Albums Photos
Publicité