Depuis qu´il est ministre de la Santé , Xavier Bertrand a régulièrement fait savoir son souhait de voir l´assurance maladie prendre en charge l´ostéodensitométrie. Soucieux de développer la prévention, cet axe paraissait d´autant plus judicieux à considérer que la prise en charge de l´ostéodensitométrie pourrait bénéficier à six millions de personnes, selon les chiffres communiqués par l´assurance maladie. Et la Cnam de préciser que l´ostéoporose serait responsable de 250.000 fractures chaque année, dont 50.000 fractures du col du fémur.
D´un investissement pour la Cnam de l´ordre de 50 millions d´euros par an, ce dispositif concerne d´une part les personnes ayant un antécédent de corticothérapie de plus de trois mois consécutifs, de pathologie ou de traitement inducteur d´ostéoporose ou de fracture sans traumatisme et d´autre part les femmes ménopausées ayant des antécédents de fracture du col du fémur sans traumatisme chez un parent du premier degré ou un antécédent de corticothérapie de plus de trois mois consécutifs, celles ayant un indice de masse corporel inférieur à 19 kg/m² et enfin dans les cas de ménopause précoce.
Le médecin traitant, au cœur du dispositif, est selon l´assurance maladie « un des acteurs clé dans la prescription du diagnostic de l´ostéoporose », l´examen d´ostéodensitométrie étant réalisé par un radiologue ou un rhumatologue.
Cette décision de l´Uncam est parue au Journal Officiel, vendredi dernier, après que l´union nationale des organismes d´assurance maladie complémentaire (Unocam) ait émis un avis favorable, demandant toutefois à ce que l´ostéodensitométrie soit remboursée à un tarif n´excédant pas celui prévu par la nomenclature, soit 36,33 €. |