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Maladie de GAUCHER : actualités
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19 janvier 2006

19e Journée scientifique du Grio: Des ostéoporoses aux hyperdensités osseuses

Article classé dans la catégorie : "OSTEOPOROSE".

Problème auquel les patients atteints de la maladie de Gaucher sont souvent confrontés.

Vous trouverez des liens utiles à la suite de la rubrique "CATEGORIE".

Ghislaine SURREL

maladies-lysosomales-subscribe@yahoogroupes.fr

Demain, 20 janvier, se déroulera à Paris la 19e Journée scientifique du Grio, Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses. Un événement attendu par tous les praticiens impliqués dans l’exploration et la prise en charge des pathologies osseuses.

CRÉÉ EN 1986, le Grio, Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses, est marqué du sceau de la multidisciplinarité. Dans son millier d’adhérents, on compte en effet des rhumatologues, bien sûr, mais aussi des radiologues, des gynécologues, des endocrinologues, des orthopédistes, des gériatres… et des médecins généralistes. Il faut dire que les ostéoporoses – et non pas l’ostéoporose, comme le souligne le Pr Christian Roux, rhumatologue et président du Grio – par leurs différents aspects justifient cette pluralité des compétences.

A côté de sa mission d’information auprès du grand public, et notamment l’organisation de la Journée mondiale contre l’ostéoporose, le Grio mène une politique de formation et d’information à destination des professionnels de santé. Le 20 janvier aura lieu, à Paris, sa 19e Journée scientifique, dont le premier thème sera la durée des traitements de l’ostéoporose.

Quels patients traiter avec quel produit ? Aujourd’hui, la possibilité de recourir à plusieurs types de molécules efficaces, aux mécanismes d’action différents, pose en effet une double question : quels patients traiter avec quel produit ? Et dans quel ordre ? La réponse exige de mieux connaître en préalable la durée optimale des différentes options thérapeutiques. Si les preuves de bénéfice antifracturaire ont été apportées jusqu’à cinq ans pour les bisphosphonates, trois ans pour le ranélate de strontium et dix-huit mois pour le tériparatide, on dispose, en fait, de données de suivi à beaucoup plus long terme : jusqu’à dix ans pour les bisphosphonates et huit ans pour le raloxifène, par exemple. Globalement, «s’il n’est pas question de traiter tous les malades au long cours », ces éléments montrent qu’il est possible d’envisager des durées thérapeutiques beaucoup plus prolongées chez certaines femmes à haut risque, sans crainte d’effet rebond. 

Ces données récentes arrivent au moment où l’ostéodensitométrie, examen clé permettant d’orienter la prévention et le traitement de l’ostéoporose, est enfin en passe d’être remboursée. Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé publiquement, en octobre dernier, sa volonté de faire avancer rapidement le dossier du remboursement de l’ostéodensitométrie qui devrait être effectif courant 2006. Cette décision s’inscrit tout à fait dans le contexte de l’importance de la prévention primaire et secondaire de l’ostéoporose, mais aussi dans celui de la loi de santé publique qui avait adopté l’objectif d’une diminution de 10 % du nombre de fractures du col du fémur d’ici à 2008. L’implication du ministre de la Santé suit de quelques mois la loi du 7 juin 2005 réglementant le contrôle de qualité des ostéodensitomètres et dont le décret d’application est paru en décembre dernier. Une mise aux normes de tous les appareils devrait avoir lieu dans les deux ans à venir. Reste le problème du taux de remboursement qui est toujours en cours de négociation, les rhumatologues militant pour une double cotation qui prenne en compte la mesure elle-même et la consultation, ainsi que les coûts supplémentaires induits par le contrôle de qualité de l’appareillage.

La mise au point, par l’OMS, d’un index fracturaire. Toutefois, l’évaluation de la densité osseuse n’est pas suffisante pour la quantification du risque fracturaire. La mise au point, par l’OMS, d’un index fracturaire offrant la possibilité d’établir un score où interviennent plusieurs facteurs (l’âge, la DMO, les antécédents personnels et maternels, la corticothérapie prolongée, le faible poids, le tabagisme et la ménopause), est attendue pour 2007. 

Les ostéopathies médicamenteuses posent des questions de prévention et de prise en charge. Si la responsabilité de la cortisone est connue de longue date, celle des traitements antihormonaux des cancers du sein et de la prostate est plus nouvelle, de même que celle des neuroleptiques et des antiépileptiques.

Ostéodystrophie rénale des insuffisants rénaux chroniques. La fragilité osseuse associée à l’insuffisance rénale peut, quant à elle, s’étudier sous deux angles : l’ostéodystrophie rénale développée chez des insuffisants rénaux chroniques, qui relève des compétences du spécialiste et la prise en charge des déminéralisations chez les sujets âgés, qui nécessitent une prise en compte de la clairance rénale. Les prochaines recommandations de l’Afssaps, attendues pour le premier trimestre 2006, devraient éclairer les praticiens sur ce thème. «Au-delà de 80ans, l’existence d’une insuffisance rénale modérée n’apparaît pas comme un obstacle à l’emploi des molécules antiostéoporotiques chez les patients à haut risque de fracture», précise à cet égard le Pr Roux. Jusqu’à présent, l’hyperparathyroïdie primitive qu’il faut rechercher systématiquement devant toute ostéoporose n’était accessible qu’à un traitement chirurgical. De nouvelles molécules calcimimétiques, déjà employées dans l’insuffisance rénale et l’hyperparathyroïdie secondaire, pourraient être utilisables prochainement dans cette indication. 

Quant à l’algodystrophie, au mécanisme encore obscur, bien que l’on suspecte une implication neurologique, elle pourrait bénéficier de nouveaux traitements. Des essais sont en particulier menés avec les bisphosphonates. La connaissance croissante de la régulation du remodelage osseux par le système nerveux central offre également des perspectives très intéressantes, comme celle apportée par la découverte de récepteurs bêta-adrénergiques sur les cellules osseuses.

Enfin, deux situations plus rares seront abordées : les hyperdensités osseuses dont l’exploration a permis de mieux comprendre les mécanismes en jeu dans la formation osseuse ; la déminéralisation de la mucoviscidose qui peut menacer directement le pronostic, chaque tassement vertébral diminuant la capacité pulmonaire.

> Dr PATRICIA THELLIEZ

D’après un entretien avec le Pr Christian Roux, président du Grio. Renseignements : http://www.grio.org.

Le Quotidien du Médecin du : 19/01/2006

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