Pratique de la densitométrie osseuse et des traitements anti-ostéoporotiques sur le risque de fractures de hanche et de poignet
Article classé dans la catégorie : "OSTEOPOROSE".
Problème auquel les patients atteints de la maladie de Gaucher sont souvent confrontés.
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Ghislaine SURREL
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Extrait de cette revue de presse - |
Influence de la généralisation de la pratique de la densitométrie osseuse et des traitements anti-ostéoporotiques sur le risque de fractures de hanche et de poignet |
Les données épidémiologiques font état pour les années à venir d'une augmentation considérable du taux de fractures et notamment des fractures de hanche en raison d'une part du vieillissement de la population et d'autre part d'une tendance séculaire à l'augmentation des fractures de hanche peut-être liée aux modifications des habitudes de vie. Ainsi on admet qu'en 2050 le taux de fractures de hanche sera multiplié par trois. Ces évaluations ne prennent bien évidemment pas en compte le fait qu'un certain nombre de patients seront certainement traités du fait d'une ostéoporose évaluée par la réalisation d'une densitométrie osseuse (DMO). C'est dans ce contexte qu'une équipe canadienne s'est intéressée à ces différents paramètres. L'étude a porté sur une cohorte issue d'une population de l'Ontario entre 1992 et 2001. Tous les sujets ayant bénéficié d'une DMO ont été pris en compte. Les tendances en ce qui concerne les prescriptions au traitement anti-ostéoporotique ont été étudiées entre 1996 et 2003. Le nombre actuel de fractures de hanche et de poignet a été déterminé entre 1992 et 2000. Une projection a pu être réalisée en fonction des chiffres retrouvés de 2001 à 2005. Cette étude suggère d'une part qu'entre 1992 et 2001 le nombre de sujets ayant bénéficié d'une DMO a été multiplié par plus de 10 (36 807 sujets en 1992 contre 400 167 en 2001). Parallèlement, le nombre de patients ayant bénéficié de traitements inhibiteurs de la résorption osseuse a été multiplié entre 1996 et 2003 par près de 20 (12 298 en 1996 contre 225 580 en 2003). La majorité des sujets était traitée par étidronate (près de 100% en 1996 et 69% en 2003). En ce qui concerne le taux de fractures, les auteurs ont remarqué pour les fractures de hanche un taux globalement stable entre 1992 et 1996 : environ 41 pour 10 000 femmes âgées de plus de 50 ans. À partir de 1997, ils ont pu constater une diminution de celui-ci. En fonction de ces paramètres et du vieillissement de la population, les auteurs ont évalué le taux de fractures de hanche en 2005 chez les femmes âgées de plus de 50 ans à 33,1 pour 10 000. Une tendance tout à fait équivalente a pu être constatée chez les hommes. Pour les fractures du poignet, les taux étaient globalement moindres (environ 15 pou 10 000), comparables chez les hommes et les femmes. Il n'a pas été observé de modification substantielle entre 1992 et 2000. Au-delà de cette période, le modèle n'a pas prévu d'augmentation du taux de ces fractures. la DMO |
Rédacteur : Bernard Cortet |
> Jaglal SB, Weller I, Mamdani M et al. Population trends in BMD testing, treatment, and hip and wrist fracture rates: are the hip fracture projections wrong? J Bone Miner Res. 2005 Jun;20(6):898-905. Epub 2004 Dec 20. |