Les médecins doivent désormais se soumettre à une évaluation
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QUALITÉ des SOINS A l'hôpital comme en ville, le niveau de leurs pratiques sera examiné tous les cinq ans
A partir d'aujourd'hui, vendredi 1er juillet, tous les médecins seront obligatoirement soumis à l'évaluation de leur pratique tous les cinq ans, en libéral comme à l'hôpital. L'objectif est de vérifier à intervalles réguliers, les connaissances des praticiens, dans un monde où elles s'accumulent et évoluent rapidement. L'objectif est d'améliorer la qualité des soins, de permettre à chaque malade d'être traité selon les derniers standards de la science.
Martine Perez
[01 juillet 2005
Le dispositif d'évaluation des pratiques professionnelles présenté mardi dernier par le professeur Laurent Degos, président de la Haute Autorité
Prévue par l'article 14 de la loi du 13 août 2004, l la Haute Autorité
Chaque praticien a désormais cinq ans pour se soumettre à cette obligation qui, sur le papier en tout cas, aura une double forme, ponctuelle, par un médecin spécialement habilité ; et continue par le biais d'un groupe de pairs. Dans chaque département, l'Union régionale des médecins libéraux est en charge de l'organisation. En pratique, le médecin contactera au moment qui lui convient le praticien «évaluateur» qui l'interrogera, notamment sur sa pratique quotidienne, le temps consacré à la formation, les dossiers médicaux, et encore sur des questions de médecine. Pour ce qui est de l'évaluation continue, celle-ci devrait se faire dans le cadre de «groupement de médecins généralistes qui se réunissent régulièrement pour étudier leur pratique». A l'hôpital, la Conférence
Mais le point crucial porte sur le financement du dispositif. La Haute Autorité
Dans les années 90, la grande majorité des pays développés ont mis en place des systèmes pour développer des politiques de santé de qualité. «Certains ont par exemple orienté l'évaluation uniquement sur des médecins déviants, signalés par leurs patients, leurs pairs ou les assureurs ; d'autres comme les Anglais, se sont plus focalisés sur l'obligation de formation», explique Jean-Michel Chabot, chef du service de l'évaluation des pratiques à la Haute Autorité.
Reste à savoir sur quels critères ce dispositif d'évaluation sera lui-même évalué : amélioration de la santé publique, réduction des erreurs médicales ou simplement recensement du nombre de médecins qui s'y sont vraiment soumis ?
http://www.lefigaro.fr/sciences/20050701.FIG0235.html?090449