Favoriser l’observance thérapeutique:Un sachet, le soir, contre l’ostéoporose postménopausique
Article classé dans la catégorie : "OSTEOPOROSE". Problème auquel les patients atteints de la maladie de Gaucher sont souvent confrontés. Vous trouverez des liens utiles à la suite de la rubrique "CATEGORIE". Ghislaine SURREL
Dans la stratégie thérapeutique de l’ostéoporose postménopausique, Protelos (ranélate de strontium 2 g
LA PRISE en charge des maladies chroniques, dont la fréquence augmente avec le vieillissement de la population, est toujours délicate, et demande une forte implication du médecin pour convaincre son patient de suivre des traitements au long cours dont les bénéfices ne sont pas toujours immédiatement perçus par le malade. Une relation médecin-malade doit s’instaurer pour divulguer les informations, pour faire un travail d’éducation, pour permettre une observance du traitement de longue durée.
La prise en charge de l’ostéoporose, maladie chronique par excellence, est particulièrement difficile. Car, contrairement à d’autres maladies chroniques, il n’y a presque aucun examen clinique, biologique ou radiologique permettant de vérifier à court terme l’efficacité d’un traitement : cela explique en partie la prise en charge actuelle peu satisfaisante de l’ostéoporose postménopausique au niveau de la population (20-25 % des malades). «Cette prise en charge, faite souvent par des gynécologues, est, souligne le Dr Olivier Rossignol (rhumatologue), souvent inappropriée.»
Seulement 11 % des patientes sont traitées. Plusieurs éléments entrent également en compte. La maladie n’est pas mortelle et elle est, pour de nombreuses malades, une «fatalité». Le dépistage est très insuffisant, tant chez les personnes à risque, qu’il faudrait traiter précocement, que chez les personnes touchées par la maladie. L 2 g
Ce nouveau médicament indiqué dans le traitement de l’ostéoporose postménopausique, pour réduire le risque des fractures vertébrales et de la hanche, a fait la preuve de son efficacité, quelle que soit la sévérité de l’ostéoporose (que les patientes aient eu ou non des antécédents de fracture) et quel que soit l’âge (de la ménopause à plus de 80 ans). Cette efficacité, prouvée par de nombreuses études, est due à un mode d’action innovant. C’est le seul anti-ostéoporotique capable de stimuler la formation osseuse tout en diminuant la résorption osseuse et en rééquilibrant le métabolisme osseux. Il agit aussi bien sur la minéralisation que sur la qualité et la quantité d’os formé. Enfin, Protelos est le premier traitement à avoir démontré son efficacité chez les patientes de plus de 80 ans, en réduisant à la fois le risque de fractures vertébrales de 32 % et celui de fractures non vertébrales de 31 % sur trois ans.
Simplicité de prise. Sa tolérance est bonne et on note peu d’effets indésirables (nausées, diarrhées dans 5 à 6 % des cas et seulement en début de traitement). Des thrombophlébites rares (0,7 %) ont été signalées lors des traitements. Aucune explication biologique n’a été retrouvée, mais par précaution, une attention particulière doit être apportée aux patientes avec un risque ou antécédent veineux thrombo-embolique. Sa simplicité de prise devrait être un élément favorable pour l’observance du traitement. Administré sous la forme d’un sachet à diluer dans un peu d’eau, il doit être pris au moment du coucher, deux heures après les repas, à distance d’administration du calcium. Son prix est de 44,44 euros la boite de 28 sachets et il est remboursé par la Sécurité sociale à 65 % dans la seule indication de l’ostéoporose postménopausique avérée avec au moins une fracture ostéoporotique. > Dr MARTINE DURON-ALIROL Symposium organisé par les Laboratoires Servier dans le cadre du 5e Congrès national de la Fédération française de rhumatologie (Paris) avec pour intervenants le Dr Pierre Ravaud (Paris). Le Quotidien du Médecin du : 20/02/2006