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Maladie de GAUCHER : actualités
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16 février 2006

Etiologie génétique de la maladie de Parkinson : Une mutation fréquente chez les Maghrébins ou les Ashkénazes

Article classé dans la catégorie "Parkinson et Gaucher".

Si les patients atteints de maladie de Gaucher sont suceptibles d'être atteints par la maladie de Parkinson, il a été constaté que certaines personnes hétérozygotes avec la mutation S370 sont retrouvés parmi les patients atteints de Parkinson.

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Ghislaine SURREL

Deux communications simultanément publiées par le « New England Journal of Medicine » révèlent qu’une mutation génétique, rare dans la population générale et connue pour être associée à la maladie de Parkinson, est très fréquente chez les sujets d’origine maghrébine ou ashkénaze.

DEUX EQUIPES indépendantes, l’une parisienne et l’autre new-yorkaise, ont eu l’idée d’étudier la fréquence d’une mutation génétique connue pour participer à l’apparition de la maladie de Parkinson,

la mutation G

2019S du gène LRRK2, dans des groupes de patients d’origine ethnique spécifique, en l’occurrence chez des malades d’origine maghrébine ou ashkénaze.

La mutation G

2019S est retrouvée chez 3 à 6 % des patients d’origine européenne atteints d’une forme familiale de la maladie de Parkinson et dans 1 à 2 % des cas sporadiques, sans antécédent familial connu. Dans les populations asiatiques, la fréquence de cette mutation est beaucoup plus rare et n’est détectée que chez moins de 0,1 % des malades. Ces données suggéraient que le rôle de cette mutation dans l’étiologie de la maladie de Parkinson n’était pas loin d’être anecdotique.

L’équipe d’Alexis Brice (unité Inserm 679, hôpital de la Pitié-Salpêtrière) a cependant décidé d’évaluer la fréquence de la mutation dans un autre groupe ethnique, celui des personnes originaires d’Afrique du Nord. Les chercheurs ont recruté 104 malades non apparentés dont 76 étaient d’origine maghrébine ; 18 d’origine européenne, mais nés au Maghreb ; 6 d’origine séfarade et 4 originaires d’Afrique noire. La séquence de leur gène LRRK2 a été étudiée et comparée à celle de 151 témoins tous originaires du Maghreb.

Trente-trois pour cent des malades testés. L’analyse a montré que près de 33 % des malades testés étaient porteurs hétérozygotes (n = 31) ou homozygotes (n = 3) de

la mutation G

2019S. Parmi les malades d’origine maghrébine, la fréquence de la mutation atteint 37 % dans les formes familiales et 41 % dans les formes sporadiques de

la maladie. Dans

le groupe des témoins sains, la mutation n’a été détectée que chez 2 personnes.

L’équipe new-yorkaise (Beth Israel Medical Center) s’est, quant à elle, intéressée à la fréquence de la mutation de LRRK2 dans la population juive new-yorkaise d’origine ashkénaze. Le génotype de 120 malades a été comparé à celui de 317 témoins sains.

Et là encore, les chercheurs ont obtenu des résultats très différents de ceux observés dans la population générale.

La mutation G

2019S a été détectée chez 18,3 % des malades (n = 22) et chez 1,3 % des témoins sains. La fréquence de la mutation est de 29,7 % chez les patients souffrant d’une forme familiale de la maladie et de 13,3 % chez ceux atteints par une forme sporadique.

L’étude française précise que la maladie développée par les sujets porteurs de

la mutation G

2019S ne présente pas de différences apparentes avec celle développée par les patients qui ont deux allèles « normaux » du gène LRRK2. Les symptômes et l’âge auquel ils apparaissent sont semblables, quel que soit le statut génétique des malades.

Des études complémentaires devront être menées pour mesurer la pénétrance de la mutation dans les populations d’origine maghrébine et ashkénaze. Cependant, on peut déjà imaginer que les résultats présentés aujourd’hui auront d’importantes conséquences sur le diagnostic génétique de la maladie de Parkinson et le conseil génétique aux familles de malades d’origine maghrébine ou ashkénaze. Le caractère dominant de

la mutation G

2019S implique en effet un haut risque de récurrence de la pathologie dans la descendance des malades.

> ELODIE BIET

Lesage et coll. et Ozellius et coll. « N Engl J Med », du 26 janvier 2006, pp. 422-425.

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