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Maladie de GAUCHER : actualités
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4 février 2006

Quand prescrire et comment interpréter une ostéodensitométrie

Article classé dans la catégorie : "Examens biologiques, IRM,...".

Vous trouverez des liens utiles à la suite de la rubrique "CATEGORIE".

Ghislaine SURREL

maladies-lysosomales-subscribe@yahoogroupes.fr

7es rencontres de gérontologie pratique
19-20 janvier 2006 à Paris

Ostéoporose

Maladie diffuse du squelette, l’ostéoporose se caractérise par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de la microarchitecture du tissu osseux responsable d’une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture. La mesure de la densité osseuse est indispensable pour prendre toute décision thérapeutique, mais elle n’est pas le seul élément à prendre en compte.

EN FRANCE, près de trois millions de femmes ménopausées sont atteintes d’ostéoporose et le nombre de fractures ostéoporotiques ne cesse d’augmenter. On compte, chaque année, 40 000 fractures du poignet, 120 000 tassements vertébraux et 50 000 fractures du col du fémur, fractures qui grèvent l’avenir fonctionnel des patientes et mettent en jeu leur pronostic vital : le risque de décès après fracture du col atteint 20 % à un an chez les personnes âgées.

L’ostéoporose est définie par un résultat densitométrique obtenu à partir de la mesure de la densité osseuse par la technique de référence, l’absorptiométrie biphotonique à rayons X à partir de deux sites de mesure, le plus souvent le rachis lombaire et l’extrémité supérieure du fémur.

Selon l’OMS, un T score > –1 correspond à une densité normale, un T score compris entre – 1 et – 2,5 témoigne d’une ostéopénie, un chiffre < 2,5 affirme l’existence d’une ostéoporose ; une ostéoporose sévère est définie par une valeur < 2,5 avec une ou plusieurs fractures associées.

«Tant qu’il n’y a pas de complications, l’ostéoporose est une maladie silencieuse; une ostéodensitométrie bien faite, dans des conditions précises, permet d’évaluer le risque fracturaire et de mettre en oeuvre un traitement préventif», souligne le Dr Bernard Verlhac (Paris).

Les indications. Les indications de la mesure de la densité minérale osseuse sont aujourd’hui bien définies. Chez la femme ménopausée, elle est recommandée devant :

– un antécédent personnel de fracture périphérique survenue sans traumatisme majeur (sont exclues de ce cadre les fractures du crâne, des orteils, des doigts) ;

– la découverte radiologique d’une fracture vertébrale sans caractère traumatique ni tumoral évident ;

– des rachialgies aiguës sans cause déclenchante provoquées par des fractures tassements qui ont pu passer inaperçues sur des radiographies standards ;

– des antécédents documentés de pathologies potentiellement inductrices d’ostéoporose (hypogonadisme prolongé, hyperthyroïdie non traitée, hypercorticisme et hyperparathyroïdie primitive) ;

– des antécédents familiaux d’ostéoporose chez un parent du premier degré (fracture ostéoporotique, perte de taille…) ;

– un indice de masse corporelle < 19 kg/m2 ;

– une immobilisation prolongée ;

– une ménopause précoce ;

– un antécédent de corticothérapie prolongée (> 3 mois) à une dose correspondant à 7,5 mg/j d’équivalent prednisone ;

– une carence vitamino-calcique chez les femmes.

Lorsque la densité minérale osseuse est normale et qu’aucun traitement n’est institué, une deuxième ostéodensitométrie peut être proposée deux ans après la réalisation de la première et ce en fonction de l’ancienneté de la ménopause et de la persistance ou l’apparition de facteurs de risque.

La décision thérapeutique.Le diagnostic densitométrique de l’ostéoporose n’est pas le seul élément à prendre en compte pour la décision thérapeutique. Une stratégie de décision est proposée en fonction de l’âge, des facteurs de risque, de l’existence de fractures préexistantes et de la densitométrie pratiquée chez les femmes à risque.

Mais, si, chez la femme ménopausée, une densité minérale osseuse basse (T score < – 2,5) est un facteur de risque de fracture important, une ostéopénie (– 2,5 < T < – 1) peut aussi réfléter une fragilité osseuse quand elle est découverte à l’occasion d’une fracture survenue pour un traumatisme minime, d’où la nécessité de prendre en compte les autres facteurs de risque associés dont l’âge, des antécédents personnels et familiaux de fracture ostéoporotique, une corticothérapie au long cours, des troubles neuro-musculaires ou orthopédiques, un faible poids corporel, un tabagisme, une consommation d’alcool. L’ostéodensitométrie est une méthode de mesure non invasive, précise et reproductible de la masse minérale osseuse, l’amélioration des techniques a permis de réduire la durée de l’examen qui n’excède pas aujourd’hui une vingtaine de minutes. Son remboursement par

la Sécurité

sociale devrait être obtenu prochainement.

> Dr MICHELINE FOURCADE

Session « Ostéoporose et rhumatologie » présidée par le Dr Bernard Verlhac (Paris)

Congrès-Hebdo du : 03/02/2006


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