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Maladie de GAUCHER : actualités
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4 décembre 2005

Evolution du calendrier vaccinal Une remise à jour permanente est nécessaire

Vous trouverez des articles traitant du même sujet dans la catégorie "Vaccins"

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Ghislaine SURREL

maladies-lysosomales-subscribe@yahoogroupes.fr

Article du 22-Nov-2005 par Denise CARO

L'épidémiologie des maladies infectieuses évolue continuellement, tandis que de nouveaux vaccins apparaissent, obligeant à une remise à jour régulière du calendrier vaccinal. Les modalités prophylactiques vis-à-vis de la coqueluche, de la varicelle et de la rougeole ont ainsi été récemment modifiées. Et la mise à disposition prochaine d'un vaccin contre la gastro-entérite à rotavirus sera très probablement suivie d'autres modifications.

LE CALENDRIER vaccinal est élaboré par un comité technique des vaccinations. Il est réévalué chaque année en fonction de l'évolution des données épidémiologiques, de l'actualisation des connaissances concernant les vaccins (efficacité et tolérance), de la mise à disposition de nouveaux vaccins et des recommandations de l'OMS pour l'Europe. Chaque nouvelle version du calendrier est approuvée par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (Cshpf), puis proposée au ministre de la Santé. Elle est ensuite publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (« BEH ») et le « Bulletin officiel » du ministère. Le calendrier vaccinal mis à jour peut être consulté sur le site du ministère (www.sante.gouv.fr).

Vacciner les parents pour protéger les nouveau-nés.

La coqueluche est un bon exemple (récent) de cette nécessité de faire évoluer le calendrier vaccinal, en fonction de l'évolution de l'épidémiologie. En effet, le réseau de surveillance de la coqueluche (Renacoq) a mis en évidence que, en dépit d'une bonne couverture vaccinale des nourrissons, des cas de coqueluche survenaient chez les enfants de moins de 1 an et, tout particulièrement chez ceux de moins de 3 mois (non encore protégés par la vaccination). Parallèlement, une étude française a montré que 32 % des toux inexpliquées persistant plus de sept jours chez l'adulte étaient dues à la coqueluche. Enfin, on a pu établir que la contamination des nourrissons se faisait par les adultes jeunes ou les adolescents de leur entourage immédiat. Ainsi, en 2004, le Cshph a recommandé de pratiquer un rappel de vaccin contre la coqueluche chez les adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou les années à venir et, à l'occasion d'une grossesse, de vacciner les membres du foyer qui n'avaient pas eu le rappel, et la mère, le plus tôt possible après l'accouchement. Cette recommandation s'applique également aux professionnels de santé en contact avec de jeunes nourrissons. La disponibilité d'un vaccin acellulaire très bien toléré permet cette vaccination chez l'adulte.
Un autre exemple récent de l'adaptation du calendrier vaccinal est celui de la rougeole. Rappelons que la France, comme de nombreux autres pays européens, s'est engagée auprès de l'OMS à éradiquer la rougeole en 2010. Pour ce faire, il faut parvenir à interrompre la circulation du virus et sa transmission. Il sera possible d'atteindre cet objectif, avec un taux de couverture vaccinale de 95 % pour les deux doses. Or, en France, ce taux n'est que de 60 % (pour les deux doses). A partir de ce constat, une recommandation de modification du schéma vaccinal contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, a été proposée : la première dose doit être effectuée à 12 mois et la seconde, avant 24 mois. Une stratégie de rattrapage est proposée pour les autres tranches d'âge (< 25 ans). Pour les nourrissons entrant en collectivité avant 12 mois, la première dose est faite à 9 mois et la seconde, entre 12 et 15 mois.

L'arrivée de nouveaux vaccins.

En outre, la mise à disposition d'un nouveau vaccin conduit le Cshpf à émettre une recommandation à son sujet. Tel fut le cas pour le vaccin contre la varicelle, mis sur le marché en 2004. Le concernant, le Cshpf n'a pas choisi de recommander la vaccination généralisée des enfants à partir de 12 mois, mais propose de la réserver : aux professionnels en contact avec la petite enfance ; aux professionnels de santé en formation, à l'embauche ou en poste dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave ; aux personnes en contact étroit avec des patients immunodéprimés ; et aux adultes de plus de 18 ans dans les trois jours qui suivent l'exposition à un cas de varicelle.
De même, un vaccin contre les gastro-entérites à rotavirus, qui devrait être mis sur le marché prochainement, conduira le Cshpf à définir la place à lui donner dans le calendrier vaccinal.
Rappelons que le rotavirus infecte pratiquement tous les enfants du monde avant l'âge de 5 ans, y compris dans les pays développés, où les conditions d'hygiène sont bonnes. Il est hautement contagieux par transmission fécale-orale. Ainsi, on dénombre 111 millions d'épisodes de gastro-entérites à rotavirus chaque année dans le monde, entraînant 2 millions d'hospitalisations et 450 000 décès d'enfants de moins de 5 ans. En France, une publication récente montre que l'infection par le rotavirus est responsable de 300 000 épisodes de diarrhée aiguë chez les moins de 5 ans, qui donnent lieu à 138 000 consultations en ville et 18 000 hospitalisations (durée moyenne de 3,8 jours). Le rotavirus est responsable d'épidémies hivernales d'infections communautaires ; il est également impliqué dans plus de la moitié des gastro-entérites nosocomiales du jeune enfant. En Europe, 90 % des rotavirus impliqués dans les gastro-entérites aiguës appartiennent au groupe A et sont les combinaisons suivantes : G1P(8); G2P(4), G3P(8), G4P(8). La souche G9P(8) est en train d'émerger.
Deux vaccins sont en cours de développement. L'un est élaboré à partir d'une souche humaine unique induisant une immunité croisée (GSK) ; l'autre est produit à partir de plusieurs souches humaines et bovines (Merck). L'objectif de la vaccination est de diminuer le nombre de formes sévères, d'hospitalisations, de décès et la transmission dans les collectivités. Sur ces bases, le Cshpf fera ses recommandations.

> Dr DENISE CARO

D'après une conférence organisée dans le cadre de la 38e session du Club Santé, avec le soutien du Laboratoire GSK, à laquelle ont participé les Prs Joël Gaudelus (hôpital Jean-Verdier, Bondy) et Catherine Olivier (hôpital Louis-Mourier, Colombes).



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