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Maladie de GAUCHER : actualités
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11 novembre 2005

Syndrome des jambes sans repos : Une cause curable d'insomnie

Vous trouverez des articles traitant du même sujet dans la catégorie "Syndrome des jambes sans repos"

Liens utiles à la fin des catégories.

Ghislaine SURREL

maladies-lysosomales-subscribe@yahoogroupes.fr

Article du 22-Avr-2005 par Maia BOVARD-GOUFFRANT

Le syndrome des jambes sans repos est important et un facteur identifiable d'insomnie chronique, bénéficiant d'un traitement spécifique et efficace.


Dans la population française, 2% des insomnies sont sévères (Phanie)

L'INSOMNIE CHRONIQUE (définie par sa persistance au-delà de quatre semaines) est extrêmement fréquente avec une prévalence de 9 % en France. Ses conséquences sont multiples et préoccupantes, dans la mesure où les troubles attentionnels dont elle peut être responsable multiplient par 5 le risque d'accidents. C'est aussi un facteur favorisant l'absentéisme au travail.
Le syndrome des jambes sans repos (Sjrs) est une cause importante d'insomnie chronique, surtout dans les formes sévères et invalidantes qui touchent 2 % de la population française. L'insomnie est souvent au premier plan (88 % des patients) à côté des dysesthésies des membres inférieurs. Le sommeil est perturbé dans sa microstructure et sa macrostructure : il existe souvent une insomnie d'endormissement et/ou des microéveils provoqués par les dysesthésies, aggravés par les mouvements périodiques présents dans 80 % des Sjsr. La réduction et la fragmentation du sommeil vont être responsable d'une altération de la qualité de vie (étude Instant) avec fatigue chronique, somnolence diurne, proportionnelles à l'intensité du trouble.
Le diagnostic est clinique, la polysomnographie n'est utile que si l'on craint un syndrome d'apnées du sommeil associé ou si la symptomatologie est atypique.

Un traitement étiologique.
« Cette cause spécifique d'insomnie nécessite un traitement étiologique. Or, dans l'insomnie chronique associée au Sjsr, les hypnotiques habituels sont peu ou pas efficaces. La prise en charge est logiquement celle de la cause, d'autant plus que l'amélioration du sommeil est un objectif thérapeutique majeur dans le Sjsr », affirme le Dr Patrick Levy (

CHU Michalon

, Grenoble).
Les agonistes dopaminergiques sont très efficaces et généralement bien tolérés si l'on respecte certaines précautions de prescription : en prise unique, voire deux, selon l'heure d'appartion des symptômes, de 1 à 3 heures avant le coucher, si possible lors d'un repas, en associant systématiquement du dompéridone 15 minutes avant la prise du dopaminergique. Les doses sont beaucoup plus faibles que dans la maladie de Parkinson. La titration doit être très progressive. Ainsi, pour le ropinirole, on conseille d'augmenter lentement la dose, de 0,25 mg tous les trois ou quatre jours pour éviter une intolérance. La dose de 4 mg est rarement dépassée. L'efficacité se maintient à long terme. Le ropinirole est le seul à avoir obtenu l'AMM dans l'indication « traitement du syndrome des jambes sans repos idiopathique modéré à sévère, responsable de perturbations du sommeil et/ou d'un retentissement négatif sur la vie quotidienne, familiale, sociale et/ou professionnelle ».
La L-dopa, prescrite avec les mêmes précautions, a une certaine efficacité, mais peut être responsable de phénomènes de rebond (réapparition de plus en plus tôt des signes le lendemain matin) ou d'augmentation des symptômes (chez 70 % des patients traités au long cours par

la L-dopa

, les manifestations vont être de plus en plus précoces, de plus en plus douloureuses, et tendent à s'étendre), effets qui limitent la prescription de L-dopa à un cadre strict.
Parmi les autres molécules (prescriptions hors AMM), les benzodiazépines ont un intérêt modéré : le clonazépam a fait l'objet de plusieurs études, mais il provoque somnolence et accoutumance et ses effets à long terme sont hypothétiques. Des antiépileptiques, la gabapentine en particulier, ont pu être prescrits, mais leur efficacité à long terme est limitée, de même que les antalgiques ou les opioïdes faibles.
S'il n'y a pas encore de véritable consensus, une forte tendance se dégage pour définir la stratégie thérapeutique. Dans le cas des Sjsr secondaires, le traitement est avant tout celui de la cause, en particulier la carence martiale traitée pendant six mois au minimum. Dans les Sjsr idiopathiques, on ne traite que ceux qui sont invalidants dans la vie quotidienne. Les conseils hygiénodiététiques sont toujours utiles : limiter le tabac et l'alcool essentiellement et demander au patient d'effectuer des tâches mentales quand il est au repos pour atténuer la symptomatologie.
Si le Sjsr est invalidant mais intermittent, on peut prescrire de façon ponctuelle de

la L-dopa

, éventuellement des benzodiazépines ou des opiacés. S'il est quotidien, l'agoniste dopaminergique soit être prescrit en première intention. La gabapentine peut être une alternative intéressante dans les Sjsr consécutifs à une neuropathie diabétique.

> Dr MAIA BOVARD-GOUFFRANT

Amphi « Le syndrome des jambes sans repos, une pathologie neurologique fréquente impactant le sommeil », parrainé par le Laboratoire GlaxoSmithKline


Complication que l'on peut rencontrer dans la maladie de Gaucher. 

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